Les grèves de passementiers : 1848-1900
Brigitte Carrier-Reynaud, maître de conférences en histoire contemporaine, université Jean Monnet, Saint-Etienne, centre de recherches EVS-ISTHME, UMR 5600 CNRS
Au sein du mouvement ouvrier stéphanois, les passementiers et les ouvriers du textile n’occupent pas le devant de la scène. Les premiers rôles sont plutôt tenus par les mineurs et les métallurgistes, souvent en première ligne des luttes ouvrières et impliqués dans des violences d’ampleur et de nature diverses. Si l’image de la ville rouge colle à Saint-Étienne, c’est donc bien plus à ses mineurs et à ses « métallo » qu’elle le doit qu’à des ouvriers du textile à la réputation beaucoup moins bagarreuse.