La grève générale dans les administrations d'Etat

Aux PTT, dès le 20 mai, on compte déjà un gréviste sur deux au central téléphonique, 84 % à la poste centrale et 90 % au bureau de la gare. Le mouvement gagne progressivement les agences de quartiers, le plus souvent avec occupation des locaux. 100 000 lettres sont en souffrance et seules les communications urgentes sont assurées. Le préfet utilise les lignes téléphoniques de l'armée. A EDF-GDF, la CGT cherchant à éviter un conflit trop dur ne procède à aucune coupure d'électricité. Les organismes sociaux s'engagent rapidement dans le conflit, tandis que les administrations financières et les Ponts et Chaussées ne se déterminent qu'après l'échec des négociations du 28 mai.