Préambule : un territoire qui se fait par l'extérieur depuis 150 ans
Des premières arrivées dès 1750
La ville voit arriver de nombreux ouvriers spécialisés : passementiers et armuriers (métiers à la zurichoise à partir de 1758, fermeture de la Manufacture de Klingeltal en Alsace).
Des investisseurs étrangers, notamment James Jackson en 1814, s'installent dans le bassin, fortement incités par le gouvernement à investir.
Des nationalités anciennes sont implantées en ville, particulièrement les Piémontais (famille Dalgabio) et des Suisses.
Un fort exode rural de proximité : à partir de 1860, de nombreux paysans venus principalement de Haute-Loire et d'Ardèche viennent travailler à Saint-Étienne en plein essor. En 1910, les Altiligériens représentent 30% des migrations.
En 1911, les étrangers représentent 1,1 % de la population totale, avec une majorité d'Italiens.
Première Guerre mondiale
Le conflit entraîne un manque de main d'oeuvre et provoque les premières arrivées massives de main d'oeuvre étrangère dès 1916 : 300 Grecs arrivés à Marseille sont dirigés vers Saint-Étienne, ils sont 600 en 1917. 1 008 Alsaciens-Lorrains, 388 Italiens, 317 Belges, 669 Kabyles, 325 Algériens, etc.
Comme le souligne, dans un rapport de 1915, le préfet de la Loire « la pénurie de main d'œuvre se fait de plus en plus sentir au fur à mesure que les besoins industriels deviennent plus considérables ».