Royal (Le)

Informations pratiques 
  • Date d'ouverture : 23 avril 1913 (pour le cinéma).

  • Date de fermeture : janvier 2015.

  • Localisation : 33 avenue de la Libération, à l'angle de la place Jean Moulin.

  • Direction : privée.

 

 

Le bâtiment :

Avant d'être un cinéma, « Le Royal » était une salle de patins à roulettes. "Le Great Skating Ring" avait été construit en 1911 sous l’impulsion de Léon Salengros. Elle proposait une vaste salle de patinage en rez-de-chaussée et un balcon servant de bar. En 1913, la salle est transformée pour devenir un cinéma. Les tables du bar sont supprimées et y on y ajoute des rangées de sièges, les côtés deviennent des galeries. La grande salle de patinage abrite, désormais, un écran, un parterre de fauteuil et des bancs en bois. Le cinéma connaît plusieurs transformations et rénovations entre 1940 et 1984, afin d'être en phase avec les nouvelles technologies. Ainsi, en 1949, la salle peut accueillir des films technicolor. En 1954, le cinéma est équipé pour diffuser des films en cinémascope. Il dispose d'un son stéréophonie relief sonore par neuf haut-parleurs derrière l'écran et dix-huit dans la salle. Enfin, au cours de l'année 1963, il installe le son stéréophonique.

En 1984, suivant la nouvelle tendance des complexes multisalles, la salle du « Royal » est démolie puis reconstruite. Le cinéma compte désormais sept salles pour un total de 1220 fauteuils.

 

Le quartier

Le Royal est situé avenue de la Libération (nommée avenue du Président Faure dans la première moitié du XXème siècle), en centre-ville. La salle fait l'angle avec la place Jean Moulin et face au lycée de garçons « Claude Fauriel ». Cela en fait, à partir de 1920, une salle importante et familiale de Saint-Étienne.

 

Les séances

À ses débuts, « le Royal » diffuse des films à épisodes qui ont l'avantage de fidéliser la clientèle. Il propose aussi en majorité des films réalisés par la Société Gaumont. Pendant la Première Guerre mondiale, les grands films de l'époque, comme Fantomas, ainsi que les premiers westerns sont diffusés. Le premier film parlant est, quant à lui, joué pour la première fois en 1930. Grâce à l'installation du Cinémascope en 1954, « Le Royal » peut diffuser des grandes productions américaines de la Fox, de la Warner mais aussi des films français de Pathé. Le cinéma propose alors des grands succès de l'époque.

À partir de 1984, le cinéma est permanent et diffuse des films de 14h à minuit. Il diffuse des films en sortie nationale.

 

À consulter aux archives municipales 

 

OUVRAGES :

 

6 C 100 873 : GABRIEL Jean, Histoire du cinéma à Saint-Étienne, Imprilux, 1984.

 

6 C 100 2388 : ZARCH Frédéric, Dictionnaire historique du cinéma à Saint-Étienne, Saint-Étienne, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2008.

 

54 S 57 : Les immeubles d'appartements modernes Saint-Étienne, 1923-1939 », 1985-1987.

 

DOCUMENTS D'ARCHIVES :

 

Pièces écrites :
 

1 S 188 : 6 registres de paie du cinéma « Le Royal » (1939-1958), 15 Journaux de paie (par salarié – 1941-1973), 1 registre de TVA concernant la confiserie et les fournisseurs, 1939-1973.

 

1 S 203 : Cinéma Le Royal, programme de la saison 1945-1946 et du gala du 10 novembre 1948.

 

24 S 3 : Protocoles d'accords et conventions entre les rencontres cinématographiques et le cinéma « Le Royal » : Convention entre M. Massu, directeur du Royal et les Rencontres, 11 janvier 1982.

 

24 S 48 : Quatrièmes rencontres cinématographiques1982 : correspondance (septembre 1981- septembre 1982).

 

5743 W 25 : Assurances : dossiers sinistres et accidents : 2134, Tilleul endommagé rue de la libération lors du chantier cinéma le Royal par l'ETS Lantermoz, 17 septembre 1984.

 

6362 W 20-22 : Registres d'achats de billets de cinémas par agent pour les cinémas Gaumont, Éden, Royal, Méliès et France, 1997-1998.

 

6858 W 82 : N°579, Pass loisirs seniors 2012-2013, accès à la culture pour les personnes âgées, avenant n°1 à la convention de partenariat conclue avec le cinéma le Royal.

 

6887 W 1354 : Couverture d'un programme du cinéma de 1929-1930.

 

6887 W 1355 : Couverture d'un programme du Royal de 1922.

 

Photographies :

 

2 FI ICONO 4777 : Le Royal cinéma, 1924.

 

5 FI 7906 : Le cinéma « Le Royal », la façade, photographie, 1960.

 

6 FI 9002 : Cinéma le Royal : photographie publiée dans l'article « Le Royal est mort, vive le Royal », 30 mars 1984.

 

39 FI 289-315 : Cinéma « Le Royal », négatifs.

 

50 FI 4389 – 4392 : Cinéma Le Royal, 1984-1987.

 

54 S NEGA 57 (494) : Cinéma le Royal place Jean Moulin : négatif (s.d.).

 

6628 W ICONO 15 (31) : Bâtiment du cinéma le Royal, place Jean Moulin, négtif, 1997.

 

6887 W 1047 : Salle du cinéma et musiciens sur la scène pour des préparations

 

6887 W 1048 : Deux personnes dans une salle du cinéma.

 

6887 W 1049 : Personne installant du matériel vidéo dans la salle.

 

6887 W 1050 : Cameraman, personnes dans une salle du cinéma.

 

6887 W 1051 : Monsieur Ravassard (directeur du cinéma) et du personnel de la Cinémathèque dans une salle du Royal

 

6887 W 1052 : Monsieur Ravassard (directeur du cinéma) avec un photographe et d'autres personnes dans les locaux techniques du cinéma.

 

6887 W 1053 : Monsieur Ravassard et l'équipe de la cinémathèque dans le cinéma avec du matériel.

 

6887 W 1056 : Monsieur et Madame Villeboeuf dans une salle du cinéma, personnel de la cinémathèque avec du matériel de prise de son.

 

6887 W 1058 : Personnes dans la salle de cinéma avec un clap, une perche et du matériel de prise de son.

 

6887 W 1282 : Carte postale : intérieur d'une salle pour patin à roulettes avenue du Président Faure.

 

6887 W 1283 : Carte postale :Extérieur du bâtiment « Great Skating Ring », avenue du Président Faure.

 

6887 W 1295-1297 : Carte postale : Cinéma le Royal, 31 avenue du Président Faure.

 

6887 W 1346 : Entrée du cinéma, à l'angle de l'avenue de la Libération et de la place Jean Moulin.

 

6887 W 1347 – 1348 : Salle de cinéma, éclairée et vide, côté écran.

 

6887 W 1349 : Salle du cinéma côté siège avec vue sur les fenêtres de projection des caméras.

 

6887 W 1350 : Salle du cinéma, éclairée et vide ; côté sièges.

 

6887 W 1351-1352 : Matériel de projection du cinéma.

 

Affiches :

 

6642 W AFFICHE 23 (1) : Du 20 au 26 février semaine du cinéma américain des années 30 au Royal. Dessin noir et blanc de la statue de la liberté tenant dans ses mains une pellicule de film verte, 1985.

 




Repères chronologiques

 

1911 : Les écuries des transports rivières sont rachetées par Léon Salengros qui les transforme en établissement de patins à roulettes, le « Great Skating Ring ».

 

1913 : Le « Great Skating Ring » devient le Royal. La salle est modifiée pour devenir un cinéma. La direction est assurée par Monsieur et Madame Salengros.

 

1930 : Le Royal diffuse un premier film parlant : Sous les toits de Paris de René Clerc.

 

1939 : Léon Salengros décède. Le cinéma est repris par André Salengros, son fils.

 

1949 : La salle est fermée entre juin et octobre pour accueillir des films en technicolor. Le premier à être diffusé est le western Les Tuniques écarlates de Cecil B. DeMille.

 

7 avril 1954 : Le péplum La Tunique d'Henry Koster, premier film en Cinémascope projeté au monde, est diffusé au « Royal ». Il reste un mois à l'affiche.

 

1963 : « Le Royal » se dote du son stéréophonique. Il est la première salle stéphanoise à le faire.

 

1977 : Le 1er janvier, le cinéma est racheté par Marcel Massu, le directeur de « L'Alliance Bourguignonne Cinématographique ». Il est dirigé par René Ravassard qui a, notamment, été le responsable du « Kursaal », du « Triomphe » et du VSD.

 

1982 : Le cinéma participe au 4ème rencontres cinématographiques.

 

1984 : Le cinéma est démoli et reconstruit. Il se dote de sept salles et de 1 220 fauteuils.

 

2015 : En janvier, le cinéma ferme définitivement avec le dessin animé Les pingouins de Madagascar. Le matériel de projection est transporté dans le nouveau cinéma « Le camion rouge ».

 

2017 : Le Royal est démoli pour construire un nouvel immeuble « haut-de-gamme » comprenant vingt-sept appartements, le « Royal-Libération ».