Un intérêt populaire qui ne se dément pas
Cela se vérifie au niveau des adhésions. Même si les rapports sociaux valorisent souvent l'individualisme, les Stéphanois continuent à adhérer aux associations. Les associations du patrimoine les plus fournies en nombre restent les associations des Amis de musée, 400 personnes pour Couriot, quasiment le même chiffre pour le Musée d'art et d'industrie. Ailleurs, quelques chiffres méritent d'être mentionnés : 250 à 300 à Histoire et Patrimoine, 200 à la Société d'histoire du Chambon, 100 à 120 aux Bruneaux et à Roche-la-Molière. Nous notons aussi dans le Gier, avec un gros noyau, autour d'Izieux, Saint-Chamond, la Terrasse-sur-Dorlay.
Les bons résultats de fréquentation se maintiennent. Ils sont soutenus par la gratuité du premier dimanche de chaque mois des musées publics à Saint-Étienne, ils ont même bondi dans un certain nombre de structures au rythme des travaux de rénovation, d'ouvertures de nouvelles salles. Il faut évoquer sur les deux dernières années, les travaux de la Mourine, de la Maison des tresses et lacets, du Musée du chapeau, de Roche-la-Molière, des Bruneaux. Ainsi, Chazelles va atteindre cette année une fréquentation record de 40 000 personnes, les Tresses et lacets, 6 000 personnes, La Talaudière 3 000, sans présumer des chiffres à venir de Couriot.
Bien entendu, la réalisation d'expositions temporaires est une composante essentielle du succès que peuvent avoir les musées, rendez-vous compte : sur les onze mois de l'exposition Manufrance (15 mai 2011 - 23 avril 2012), la fréquentation du musée a battu tous les records avec près de 60 000 visiteurs. Les plus petites structures sont soumises à la même logique, la création d'événements fait venir le public, il en a été ainsi au Musée du passementier de Saint-Jean-Bonnefonds avec son cycle de 5 manifestations successives sur le tissage. Enfin, pour une structure comme l'Association ripagérienne de recherches historiques qui ne dispose pas de salles d' exposition, la seule façon de comptabiliser la fidélité de son public, ne se réalise qu'à travers les Journées européennes du patrimoine, en la circonstance une centaine de personnes qu'ils guident chaque année. Même réalité avec Saint-Étienne Ville d'art et d'histoire qui peut se prévaloir d'accompagner dans la visite de la ville 25 000 personnes par an.