A découvrir jusqu'au 17 juin 2023
Exposition en cours
En guerre d'Algérie. Récits partagés
en partenariat avec les archives départementales et le mémorial de la résistance et de la déportation
Le Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire, les Archives municipales et métropolitaines de Saint-Étienne et les Archives départementales de la Loire portent un projet d'exposition autour des mémoires et de l'histoire de la guerre d'Algérie dans le bassin stéphanois et plus largement dans la Loire.
Cette exposition ouvrira un cycle d'événements intégrant une programmation de conférences, de projections à la Cinémathèque et de rendez-vous culturels et artistiques en partenariat avec différents acteurs locaux.
La guerre d'Algérie a opposé entre 1954 et 1962 la France aux nationalistes algériens, essentiellement réunis au sein du Front de libération nationale (FLN). Ce conflit armé, sur un territoire alors français depuis 1830, a engendré de très nombreuses victimes de part et d'autre. La France a engagé 1,4 million d'hommes dont 1,1 million d'appelés, faisant entrer la guerre d'Algérie dans chaque famille. Pourtant, la France n'a retenu le qualificatif de guerre qu'en 1999 et le 19 mars comme date officielle de commémoration qu'en 2012.
De nombreux traumatismes perdurent encore, conséquences de conflits mémoriels non encore apaisés : drames des populations civiles, exactions et usage de la torture, rapatriements des "pieds-noirs", sort des harkis en France et en Algérie, etc.
Soixante ans après, l'enjeu de transmission est plus que jamais une urgence, d'autant que les archives de cette période sont désormais en partie accessibles.
L'exposition valorisera des témoignages oraux ainsi que des objets et documents personnels recueillis auprès d'acteurs encore vivants de l'époque, désireux de transmettre leur passé : appelés,membres des mouvements nationalistes algériens et leurs soutiens en métropole, Harkis, Pieds-noirs et leurs descendants...
Une exposition, trois entrées thématiques
L'exposition propose un parcours en trois étapes :
- contextualiser la guerre d’Algérie, des jalons pour comprendre : cette partie apporte aux visiteurs des éléments de contexte généraux. Quelques événements, personnages et notions-clés sont présentés permettant à chacun de s'approprier le sujet et d'établir des liens avec des événements locaux.
- valoriser toutes les mémoires, pour une pluralité des regards : appelés, Harkis, représentants des mouvements nationalistes, Pieds-noirs, etc., de nombreux acteurs du conflit ont déposé un témoignage oral. D'autres ont répondu à l'appel à collecte de documents d'époque. Cette partie met en avant la richesse des témoignages et documents recueillis et permet de croiser ces mémoires plurielles sans les opposer.
- ancrer localement le conflit, entre archives et mémoires : opinion publique, prise de position des populations, traitement du conflit dans la presse, documents et rapports officiels... les archives offrent une variété de sources permettant d'établir un dialogue avec les mémoires vivantes. Cette diversité illustre les répercussions sur la population locale de ce conflit en apparence lointain.
à la Comédie de Saint-Étienne :
1983, Alice Carré / Margaux Eskenazi / La Compagnie Nova
Et le cœur fume encore, Alice Carré / Margaux Eskenazi / La Compagnie Nova
Rachid Mekhloufi, un footballeur français dans la guerre d'Algérie
Par Stanislas Frenkiel, maître de conférences à l'universtité d'Artois
mercredi 29 mars à 19h à la brassereie Geoffroy-Guichard
14 rue Paul et Pierre Guichard
Rendez-vous organisé dans le cadre des Nocturnes de l'histoire
"Je vous écris d'Algérie"
Lecture théâtrale et sonore à partir de lettres et récits d'un appelé
vendredi 31 mars à 18h30
Médiathèque de Tréfilerie, atrium, 1 rue Tréfilerie
Durée : 30mn
En partenariat avec le Conservatoire Massenet
VISITES THEMATIQUES
mardi 14 mars 2023 à 15h
avec Gyslain.N, poète, dans le cadre du Printemps des poètes
mardi 25 avril 2023 à 15h
avec Lela Bencharif, docteure en géographie sociale et urbaine (TRACES)
mercredi 24 mai à 15h
avec Antoine Ravat, responsable des archives de la Cinémathèque et Adrien Milliot, vidéaste